Nezubse est une planète étonnante bercée dans un flux incessant de magies, dans une danse effrénée avec ses lunes et où la vie est rythmée par un cycle de saisons bien spécifique.

 

De nombreuses races et peuplades cohabitent sur les deux principaux continents connus de cet univers et, quelles que soient leurs origines, leurs coutumes, leur langage, tous connaissent la cosmogonie héritée des toutes premières ères de Nezubse:

 

 

Au commencement était …

 

L’espace infini, le vide incommensurable.

Surgissant du néant, les astres et la lumière s’étreignirent ;

Les ténèbres se murèrent, les ombres s’astreignirent

Et, dans son immense bienveillance, Shara se fit architecte, et façonna son fils.

 

Dans un geyser de matière, les éléments déferlèrent.

La terre et le ciel ; le feu et la mer,

Tout quatre s’enlacèrent alors que Nezubse naissait.

 

Plus chaude que la braise, plus sombre que la nuit,

Des astres vint s’échoir une pluie.

Celle-ci heurta Nezubse de plein fouet,

Lui arrachant des portions de matière

Qui, à leur tour fusionnèrent et en quatre lunes se constituèrent.

 

La mer et l’air s’agitèrent, la terre et le feu se répondirent

Et, de concert à cette effervescence, dans une portion d’irréel,

Engendrèrent l’éphémère, l’irrationnel : La vie.

Celle qui rendrait caduc l’ensemble de l’univers. 

 

Elle naquit à l’aube d’une nouvelle ère,

Insufflant dans son sillage son immuable contraire :

La mort, inachevabilité même de l’univers. 

 

La mort, fugitive réalité de l’existant,

Distilla en chacun, la douceur éphémère

D’un illustre printemps ou d’un soleil couchant.

La pensée s’empara des vivants et jamais plus ne les quitta.